Un brouillon pour mes maux
Aujourd’hui, j’ai décidé de gratter du texte. Ça fait un moment que mes mains me démangent et je me suis dit qu’un brouillon pour mes maux ferait un bon titre. Pour m’échauffer, j’ai commencé par faire une croix sur le X. Je me suis entraîné à mettre correctement la queue dans le Q. Ça m’a rappelé la fois où j’ai découvert le point G. Mais bref, j’ai juste eu envie d’enchaîner des phrases qui se terminent par une majuscule et un point.
En parlant de points, je fais face depuis longtemps à de nombreuses interrogations. Mais la vie est tellement surprenante. J’ai trouvé certaines de mes réponses au rond-point des exclamations. Du coup, j’en ai fait une sorte de thérapie. Et c’est pour cela, je gratte mes maux en espérant trouver les mots pour les apaiser.
Parfois, j’imagine comment je vais y laisser des plumes. Mais mon but n’a jamais été de dire quelque chose dans ce que j’écris. C’est tout le contraire, j’aime décrire des choses pour ensuite voir ce qu’elles veulent dire. Avec le temps, j’apprends à lire entre les lignes. J’évite les gros mots. Mieux encore, je surveille ma ligne tout en pesant mes mots.
C’est drôle, pendant que certains rêvent de signer des autographes, moi j’essaie juste de soigner mon orthographe. Je ne parle même pas de ceux qui rédige des statuts sur les réseaux où ils est question qu’on leur érige des statuts.
Une chose est sûre, on est tous les auteurs de nos histoires. Il arrive souvent que certains chapitres durent plus longtemps que d’autres. Mais l’essentiel, c’est de savoir tourner la page et pourquoi pas de laisser un témoignage.
De toutes les façons, ce qui est écrit est écrit. Je vous renvoie aux paroles du lyriciste bantou, « la vie, c’est comme un Bic, tu peux bien faire une croix sur tes erreurs, mais pas les effacer. » Un dernier conseil, apprenons à mettre l’accent sur nos défauts. Qu’ils soient graves ou aigus, nos accents ne doivent pas virer en prise de tête comme les circonflexes.
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